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A propos

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Cette rencontre qui change ma trajectoire

En 2017, je vis à Saïgon et à mes heures perdues, je chine la belle céramique qui me fascine.

Et puis il y a cette rencontre avec la matière qui me tombe dessus presque par hasard. Mes amies m’offrent des cours de modelage pour mon anniversaire.

Malheureusement,  alors que je commence à me passionner pour cet artisanat, Tomizawa, le céramiste Japonais avec qui j’apprends, doit rentrer au Japon et vendre son école-atelier.

Je suis dépitée de devoir arrêter alors que je ressens un besoin viscéral de mettre les mains dans la terre chaque semaine.

J’ai très envie de reprendre son atelier, je me renseigne sur une éventuelle reprise du commerce mais le bâtiment est en mauvais état, c’est une nouvelle déception. Pourtant je ne me décourage pas et je décide de me former aux différentes techniques du travail de l’argile dans l’optique d’ouvrir un nouvel atelier.

Au Vietnam j’apprends les gestes au tour de potier, en France j’étudie l’émail et en Corée du Sud je découvre le travail traditionnel à la motte, cette technique permet de tourner toutes les formes dans une grande masse de terre centrée, celle-ci me correspond mieux, les gestes sont plus simples, efficaces et la position de travail préserve le dos. Je l’ai apprise avec le maître céramiste reconnu Kwak Kyung Tae.

J’inaugure mon premier atelier en avril 2018 à Saïgon.

La beauté de l’imperfection 

L’argile n’en finit pas de me surprendre, elle me permet d’apprendre sur moi, je ne soupçonnais pas cette créativité enfouie et non avouée.

Elle me permet aussi de me détacher de cette croyance que tout doit être parfait et je prends conscience de la beauté de l’imperfection et de l’impermanence des choses.

En 2019, des épreuves personnelles douloureuses balaient tout ce que je viens de construire de plein fouet. Je suis très affaiblie et abattue face à cette accumulation de difficultés qui se suivent et qui m’obligent à rentrer en France. À ce moment-là, l’argile est mon gilet de sauvetage. Je lui dois ma survie, le mot est faible.

Elle me permet d’avancer avec une force tranquille et aujourd’hui encore elle m’aide à faire face aux moments difficiles et à trouver une certaine sérénité.

Retrouver l’esprit zen avec la décoration contemplative

Je déménage à Lyon, ma ville natale après 20 années passées au Vietnam.

J’aime travailler la sobriété et la spontanéité sans rien de trop avec l’authenticité du moment.

C’est pour cela que j’ai décidé de créer sur place dans mon atelier avec peu d’outils et de machines. Parfois je dessine ce que je vais modeler, parfois non, je me laisse guider par le vase en création, selon mon inspiration.

Je travaille aussi beaucoup l’émail en coulures, ce qui rend leur décoration aléatoire, on ne sait jamais comment va glisser la matière, l’objet en devient unique.

A travers mes créations, je souhaite apporter un peu de douceur, une certaine poésie… sans mot.

Ce qui me comble, c’est quand une personne me confie qu’elle « se fait du bien en contemplant une de mes créations car cela la ramène au moment présent et à la contemplation. »

J’aime transmettre aussi et je propose des ateliers de modelage et de kintsugi qui me permettent de partager ma manière d’aborder le travail de la terre, c’est à dire montrer que le contact avec l’argile, l’expérience de la création est plus importante que le résultat ou l’objet.

" L'art est un pas de la nature vers l’Infini. "
Khalil Gibran

Quand je crée, je recherche l’authenticité et l’émotion du moment, de ce processus naissent des pièces est uniques et singulières.